Hello all, 👋
Peu de créatifs vivent de leurs contenus. La majorité gagne leur croûte par la voie classique mais accessible de la prestation de service. Je fais partie de cette majorité.
Pour autant je me vois mal créer pour les autres toute ma vie. Alors pour anticiper, je me suis plongé dans l’univers de ces irréductibles créateurs qui vivent pleinement de leurs créations. Sans surprise, je me suis concentré sur les newsletters.
Et j’ai découvert un autre monde - niché, nouveau, mais accessible.
Il y a 1000 manières de s’y rendre mais dans ce 9ème numéro de l’Encrier, j’ai regroupé les 4 manières les plus pertinentes (selon moi) pour vous offrir votre propre aller simple.
J’exclurai la vente de produit, aujourd’hui, on ne parlera que de cette vie où vous êtes payés pour écrire vos textes. Vous verrez, c’est faisable.
Bonne lecture,
Mathis
Sponsorisation d’entreprise.
Les marques ont de grandes difficultés à toucher des audiences ciblées, conséquentes et engagées. Alors elles font de plus en plus appel à des créateurs pour trouver un terrain d’entente : la sponsorisation des contenus.
La relation est simple.
Imaginons que votre newsletter soit spécialisée dans l’univers de l’audio et que votre audience soit essentiellement composée d’apprentis podcasteurs. Vous pouvez proposer des partenariats avec des fournisseurs de micros ou de logiciels d’égalisateurs de sons.
Les lecteurs bénéficient d’offres de qualité qui les font avancer dans leur domaine.
Les marques ont accès à un canal de vente nouveau, solide et qui convertit.
Vous, créateurs, vivez de vos créations.
Personnes ne peut perdre à ce jeu, sauf si vous faites la fameuse boulette : trahir votre audience.
Suivre les influenceurs de téléréalité peut vous apprendre une chose essentielle (si si). Ils proposent tous les produits qu’on leur propose, sans cohérence, sans éthique, sans penser à leur audience. Ils mangent à tous les râteliers pour gagner un maximum d’argent.
Mais ils oublient leur audience.
C’est la meilleure manière pour perdre la confiance de ses abonnés. Booba parle “d’influ-voleurs”, et je crois qu’il a plutôt bien résumé l’idée.
Les créateurs de newsletters qui vivront véritablement de leur création avec ce modèle seront ceux qui tisseront des partenariats long terme avec peu d’entreprises.
Dans ce registre, il y a Momentum d’Arnault Cruiziat qui sélectionne avec un très grand soin ses partenariats d’entreprises.
Sponsorisation d’audience.
Des marques qui payent pour se rendre visible sur les contenus, ce n’est pas nouveau. Ça a commencé avec les journaux ou les magazines (quoiqu’assez mal amené) puis il y a eu la sponsorisation des créateurs individuels sur internet.
La vraie innovation réside dans l’audience elle-même.
C’est ce que propose Maud Alavès dans sa newsletter Les Persos de Maud. À chaque fin d’édition, elle met en avant 3 personnes, business ou projets avec pour chacun un lien de redirection afin d’en savoir plus. Si vous souhaitez vous aussi vous rendre visible auprès de son audience et “monter sur scène”, Maud ajoute un lien pour réserver votre place pour ses prochaines éditions.
Le tout est payant, bien sûr, et permet de (1) bénéficier d’une grosse visibilité pour se faire connaître, (2) soutenir son travail.
C’est brillant.
Cependant, il reste difficile de se reposer à 100% sur ce modèle. Les prix d’entrées sont plutôt bas et elle ne peut pas ouvrir trop de créneaux par édition, l’impact en serait dilué. Ce modèle reste tout de même un complément intéressant et très simple à mettre en place.
Newsletter payante.
C’est le sujet “touchy”.
En France, le marché n’est pas tout à fait prêt à payer pour recevoir du contenu. Pour défendre ce modèle, il faudra proposer de l’information unique et absolument introuvable ailleurs. Votre newsletter doit donner un avantage certain à votre audience.
C’est pour cette raison qu’on parle souvent de contenus nichés et très technique comme l’indétrônable Snowball de Yoann Lopez. Ou bien une notoriété déjà établie comme pour L’essence du cool de Valérie Tribes ou Ceci est une newsletter food de Simon Auscher.
Mais il existe des chemins de traverses.
Je pense notamment à Glory Box de Charlotte Moreau qui écrit un livre au format newsletter. Il n’y a pas de savoir spécifique ni d’apport de valeur à proprement parler. Le concept en revanche est unique et c’est ce qui suffit pour attirer des lecteurs curieux. Son livre ne sera diffusé sous aucun autre format que sa newsletter, elle a créé sa propre exclusivité.
Pour réussir dans ce modèle décrié de la newsletter payante, retenons qu’il faut proposer quelque chose assez unique sur le fond ou sur la forme pour qu’on ne puisse le retrouver nulle part ailleurs.
Modèles hybrides.
Et puis il y a les affranchis, ceux qui piochent dans tout ce qui se fait de mieux pour créer un modèle à leur sauce. C’est le cas de Flavie Prévot avec Le Board.
Sa newsletter fait partie d’un média plus global notamment tiré par son podcast qui compte près de 350 000 écoutes. Dans ses mails hebdomadaires, Flavie documente toute son aventure de solopreneuse avec une grande transparence.
Édition après édition, elle ne lésine pas sur les conseils activables pour aider les freelances à devenir des solopreneurs rentables, scalables et durables. Elle y partage aussi un template par semaine que chacun peut s’approprier.
Sa stratégie est donc basée sur un énorme partage de valeur, ce qui lui permet de faire 2 choses :
Devenir experte sur son sujet.
Ce qui lui permet de mettre en place un modèle freemium sur sa newsletter. La première moitié de chaque édition est gratuite, le reste est payant (un abonnement à 1€ par édition en moyenne).
Rassembler une communauté conséquente et engagée.
Ce qui lui permet d’attirer des marques qui ciblent les indépendants. Elle leur propose notamment des offres de sponsorisations mensuelles (pour des opérations plus ponctuelles) ou des partenariats annuels (pour s’inscrire dans une stratégie de marque plus durable).
Les modèles de rémunérations hybrides sont selon moi le futur de la création média écrit. Nous ne sommes qu’au début de l’histoire, ce qui signifie que chaque créateur peut inventer son propre modèle en fonction de son marché, de son audience et de son imagination.
PS : Allez vous abonner à toutes ces pépites, vous risqueriez de ne jamais le regretter. 😉
De mon côté j’essaye de m’inspirer de toutes ces newsletters pour créer un média qui deviendra un jour mon seul et unique employeur. La route est longue mais on va prendre le temps d’aligner les pavés.
Le premier modèle que j’aimerais mettre en place est celui de la sponsorisation d’entreprise. Aujourd’hui, nous ne sommes pas encore assez nombreux sur l’Encrier pour que les entreprises que j’ai en tête acceptent un premier partenariat.
Et comme la qualité primera toujours sur tout le reste, je vous partagerai des sondages pour qu’on choisisse ensemble les marques qui pourraient sponsoriser cette newsletter et vous aider à progresser dans vos propres créations.
Pour être plus nombreux ici, j’épluche les stratégies des grosses newsletters d’internet pour comprendre les mécanismes mis en place. Je vous partagerai toutes mes recherches dans une prochaine édition.
D’ici là, prenez soin de vous et je vous dis à dans 15 jours pour le prochain numéro ! 👋
Mathis.
On parle de quoi dans le prochain numéro ?
Les meilleurs mécanismes d’acquisition pour sa newsletter en 2024. 📈
La stratégie de la newsletter “Vert” et l’impact des contenus engagés. 🍃
L’histoire d’un.e invité.e de marque en exclusivité sur l’Encrier. 🦸♀️
Merci d’avoir lu cette édition
Avant de partir et si vous avez passé un bon moment vous pouvez :
Ajouter un ❤️ juste en dessous.
Me lire 3x par semaine sur LinkedIn.
Partager cette édition à quelqu’un qui a besoin de la lire.