Vous lisez l’Encrier — le média qui analyse les stratégies des meilleures newsletters pour vous aider à développer la vôtre. Un lundi sur deux (with love). ❤️
Ce n’est qu’au détour des toilettes de mon café préféré que je suis tombé sur cette idée de génie.
Pas la mienne, celle du média Vert. Let me explain.
Pour les lecteurs qui ne me connaissent pas ou qui me découvrent, il faut savoir que j’ai une bougeotte furieuse. Un mal fou à travailler deux jours de suite au même endroit. Alors tous les matins, je pose mon ordinateur dans un nouveau café.
Lundi dernier, c’est au Newtree Café de la place Guichard à Lyon que j’ai élu domicile. Malchance, j’arrive un peu tard, la dernière place restante se trouve à côté des toilettes. Chance, juste en face de moi, je tombe sur ça :
“Il est trop tard pour être pessimiste”.
Cette phrase m’accroche, le visuel aussi. En y regardant de plus près, je vois que le poster est signé par le média Vert.
Curiosité oblige, je file jeter un œil sur leur site internet. J’y retrouve une dizaine d’autres posters que j’avais déjà vus çà et là, dans d’autres cafés ou chez des amis.
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Vert, le média qui annonce la couleur, est un des rares médias qui a fait de l’écologie un sujet central, et plus seulement une rubrique mineure qu’on traite en fin d’édition. 100% indépendants, ils ont redoublé d’effort et d’ingéniosité pour faire entendre leur voix auprès du plus grand nombre.
Un pan de leur stratégie repose sur ces fameux posters, et c’est ce coup de génie qui fera le sujet de ce 25ᵉ numéro de l’Encrier.
Ma grande question : “Comment faire passer son message par le print à l’heure où tout le monde jouent des coudes sur internet ?”
Bonne lecture,
Mathis.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, saviez-vous que vous pouvez :
Prendre une 1h avec moi pour débloquer une situation liée à votre newsletter.
Rendre visible vos projets auprès d’une audience nichée en sponsorisant l’Encrier.
Demander un audit personnalisé pour votre newsletter de marque (en répondant à ce mail).
💌 Cette édition est propulsée par : Sauce Writing
J’ai analysé une cinquantaine de newsletters à succès, et elles ont toutes un dénominateur commun : une acquisition forte grâce à la création de contenu sur LinkedIn.
Sur l’Encrier, mes posts LinkedIn sont d’ailleurs responsables de la moitié de ma croissance.
En 4 ans d’écriture sur internet, j’ai créé plus d’un millier de posts sur ce réseau — pour moi ou pour mes clients. Et j’en ai tiré une équation assez simple : 80% du succès d’un post LinkedIn dépend de la qualité de son accroche.
Sauf que lorsque j’ai commencé à m’y mettre, personne n’expliquait comment faire. J’ai dû m’inspirer d’autres créateurs pour comprendre les rouages et avoir des résultats. Valentin Decker faisait partie de ces créateurs.
Si vous souhaitez apprendre à écrire des accroches qui suscitent l’intérêt de vos lecteurs (sans tomber dans l’excès), Valentin organise justement une Masterclass sur le sujet.
Ça se passe jeudi 17 octobre, et je serai au premier rang. Vous pouvez vous inscrire gratuitement juste ici : 👇
Zoom sur une newsletter qui vaut le détour et ce qu’on peut en retirer.
1. L’histoire du média Vert
Vert, c’est un média en ligne qui nous informe sur l’écologie via une newsletter quotidienne et hebdomadaire, un site d’actualité avec des formats longs (type enquêtes, reportages ou entretiens) et des réseaux sociaux qui dé-potent.
Créée en novembre 2019, leur mission reste la même depuis 5 ans : nous donner les clés pour mieux décrypter les enjeux de la crise climatique et ainsi prendre de meilleures décisions.
En ligne de mire : devenir un média généraliste, de l’écologie.
Pour se faire une place dans un paysage médiatique saturé et souvent archaïque, j’ai l’impression qu’il ne faut pas apprendre les règles, mais les changer. Et c’est ce qu’ils ont fait.
Notamment en co-créant, avec d’autres médias, la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence climatique. Mais aussi en formant des centaines de journalistes de grands médias pour que tout le monde ait les bonnes informations sur le climat et la biodiversité.
Ils ne jouent pas des coudes, ils proposent de se les serrer.
Enfin, cette mission qui les dépasse, ils la mènent de front avec et pour leurs lecteurs. Leur entière indépendance témoigne de ça. Ils ont récemment lancé le Club de Vert permettant aux abonnés de faire des dons réguliers et de participer à l’avenir du média. Vert est d’une transparence rare, à l’image de son rapport d’impact (“Vert se met à nu”) qui répond à la fameuse question “où va l’argent ?”.
Aujourd’hui, leur newsletter compte 80 000 abonnés. Pour en arriver là, ils ont activé de nombreux leviers d’acquisition. Leur compte Instagram aux quelque 200K followers y joue pour beaucoup. Pour autant, c’est sur la stratégie des posters que j’aimerais qu’on s’attarde aujourd’hui.
Durable, ancrée, éducative, visible, marqueuse d’identité. Elle est pour moi la clé de voûte de leur mission.
2. Sortir du tout digital
Vert a développé une Posterothèque avec pour objectif premier de vulgariser des sujets techniques en lien avec l’écologie. Avoir les bases sur l’énergie, les modes de transports, le rapport du GIEC, l’agriculture, etc. Le tout via des infographies claires et compréhensibles. Les posters étant gratuits en téléchargement ou vendu à prix coutant, l’idée est donc toujours la même : donner les clés de compréhension des enjeux écologiques au plus grand nombre.
Mais pourquoi choisir un format print ? Eh bien parce qu’au-delà de l’idée de faire passer un message, il est ici question de faire durer celui-ci.
Avoir des posters affichés chez leurs lecteurs les plus fidèles, c’est la garantie pour Vert de :
1/ Initier des conversations entre leurs lecteurs et leurs proches (par exemple). Et donc sensibiliser davantage de personne sur le sujet. Pour pousser ça, Vert inclut, avec chaque poster, une petite présentation des chiffres et des sources cités sur l’affiche. Histoire de pouvoir se l’approprier.
2/ Créer un bouche-à-oreilles naturel. Si ces sujets font parler lorsqu’on est face au poster, les conversations peuvent également s’exporter ailleurs. Par extension, le média Vert reviendra toujours sur la table. C’est une excellente manière de faire circuler leur message à un maximum de personnes, sans pour autant utiliser internet. On aura tendance à s’abonner plus facilement en entendant parler du média par un proche que par un post viral sorti de nulle part sur les réseaux.
3/ Jouer sur l’identité. Ce point est peut-être involontaire dans la stratégie du média, mais il est ici bien réel. En copywriting, on apprend que pour convaincre, il existe 3 niveaux sur lesquels on peut “jouer”. Du moins puissant au plus puissant : le rationnel, l’émotionnel, l’identitaire.
💡 Pour bien comprendre le concept, prenons l’exemple d’un message publicitaire qui aurait pour objectif de nous convaincre d’arrêter de fumer. Les trois niveaux donneraient :
Rationnel : “Fumer est mauvais pour vos poumons”
Émotionnel : “Fumer tue”
Identitaire : “Fumer fait de vous une mauvaise personne”
Avec ses posters, Vert joue sur le troisième niveau. Posséder un de leurs posters fait de nous un abonné engagé, mais surtout une personne qui s’implique et s’intéresse de près aux enjeux écologiques. Le café dans lequel j’ai retrouvé un poster se présente d’ailleurs comme un café engagé. C’est ce qui le définit et c’est comme ça qu’il souhaite être perçu.
3. Aller plus loin
Pour rester cohérent avec leur mission : donner les clés d’analyse des enjeux de la crise climatique au plus grand nombre, plusieurs pistes peuvent être explorées pour aller plus loin.
La première : imaginer un système de parrainage.
Le meilleur actif de Vert, ce sont indéniablement leurs abonnés. Le lien tissé entre ces derniers et le média est d’ailleurs particulièrement fort — les lecteurs sont au centre de tout. Qui de mieux qu’eux pour promouvoir le média ? En créant un système de parrainage, Vert pourrait pousser un bouche-à-oreille orienté et décupler son nombre d’abonnés. Comme tout système de ce type, il faut pouvoir récompenser les lecteurs en retour. Pourquoi ne pas proposer d’offrir un poster au choix pour chaque abonné qui rapporterait 5 nouveaux lecteurs au média ?
La seconde : former des ambassadeurs du média.
Dans la même veine, Vert pourrait former les lecteurs qui souhaitent aller encore plus loin dans leur mission. Ces ambassadeurs pourraient passer quelques jours de formations auprès des équipes de Vert, avant de tenir des workshops dans leurs villes respectives. L’idée : qu’ils partagent des clés de compréhensions des enjeux climatiques et, pourquoi pas, agissent. On ouvrirait ici la porte à une nouvelle dimension dans la portée du message de Vert, en poussant encore davantage le côté hors ligne.
De l’inspiration à la louche — les trucs cools récemment publiés sur la toile.
1️⃣
organise une Masterclass pour apprendre à écrire des accroches sur LinkedIn qui attirent (vraiment) l’attention et donnent envie. Ça se passe jeudi 17 octobre et vous pouvez vous inscrire gratuitement ici.2️⃣ J’ai récemment découvert Earth.fm. Un site qui regroupe une librairie (immense) de sons de nature provenant des quatre coins du globe. Absolument génial pour se projeter, le temps d’un instant, loin de votre bureau. Spotted dans la dernière édition de Boussole, la newsletter des Others.
3️⃣ Le documentaire Arte sur Dj Mehdi, producteur et compositeur de musique qui a révolutionné d’abord le rap puis la musique électro en France. On y découvre la vision d’un artiste qui a suivi sa passion dès l’âge de 13 ans, drivé par une envie folle de changer les règles. Je vous le recommande les yeux fermés.
Votre droit de vote pour la suite de l’Encrier.
🎙️ 1. Lancer une newsletter quand on a déjà un podcast (ou un autre média) qui cartonne. Comment ne pas se répéter et rester pertinent ? Le cas d’école du podcast “Mediarama” ?
📺 2. Pourquoi “Clique”, du grand Mouloud Achour, lance sa newsletter, et ce qu’il faut en retenir.
🌊 3. Un média, quatre newsletters. La vision globale des “Glorieuses”, le média de la révolution féministe 2.0.
C’est déjà la fin de ce numéro.
Avant de partir, vous pouvez m’aider à propager l’Encrier, ça m’aide énormément. Un clic pour vous, un joli coup de pouce pour moi.
Un immense merci à celles et ceux qui mettent déjà leur pierre à l’édifice, you rock ! 🙏
PS : Et si vous souhaitez passer votre newsletter un cran au-dessus, vous pouvez aussi prendre un coaching avec moi ici ou me contacter pour qu’on en discute.
Merci de m’avoir lu jusqu’ici, on se donne rendez-vous pour le prochain numéro dans 15 jours. D’ici là, prenez bien soin de vous !
Mathis 👋
Wahou je découvre Earth.fm et j'adoooore ! :)
Incroyable de voir que je ne suis pas la seule à « bureau voler » (terme technique pour dire que je prends mes quartiers dans des cafés pour bosser) complusivement 😄🙂↕️